• Laïla.

     

    Ouvrit les yeux, s'étira de tout son long, sursauta, tenta de bondir.

     

    Son corps refusa de lui obéir.

     

    Bon, du sang froid, analyse  la situation, ma belle. Surtout évite la panique. Respire. Cette présence... Aah ! Merde, c'est quoi, ça ? Et cette lumière violette, c'est insupportable ! Oh, non ! Mais c'est pas vrai ! Des pinces !Non, ils n'ont pas osé me faire ça...

     

    Où peut-il bien être ?

     

     

    Une mission tranquille , la dernière, après on te rend la petite et vous partez.

     

    Salauds !!!

     

     

     

    Le fonctionnaire obèse.

     

    Suait derrière son bureau. Il avait l'aspect d'un énorme lombric.

     

    Cette chaleur est en train de me rendre complètement fou. Et si ce ventilo pouvait arrêter de grincer, ne fut-ce que trente secondes.

     

     

     

    L'homme sans nom.

     

    Parcourt la montagne en quête d'une cabine téléphonique.

    Le lancement se fait de plus en plus lancinant, derrière l'œil gauche, le rend à moitié borgne, il conduit lentement, pas le moment de se prendre le fossé.

     

    Il pense à cette fille, dans le bar.

     

    Tout s'emmêle.

     

     

     

    Reprogrammation en cours...

     

    Mode conte aléatoire.

     

    Ré-initialisation.

     

    Bîîîîp...

     

    .


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  • Laïla marchait lentement ;

    « A tous les coups il m’a pris pour une de ces putes.
    Le con !
    Comment je vais faire maintenant ?
    Elles vont pas être ravies d’apprendre que je l’ai laissé filer, là-haut. Je voudrais bien les y voir, aussi, qu’elles essaient, tiens, d’approcher Monsieur. »

    Nouvel appel, juste au moment où elle atteignait son véhicule ; un « oui » exaspéré cette fois.
    Il file tout droit vers l’Ouest ; s’apprête à repiquer vers le Sud, c’est certain ;

    M’ouais ; et c’est encore la petite Laï qui va se taper le sale boulot.
    Ça va le faire, tiens, rencontre à Bilbao, comme par le plus grand des hasards : « oh, vous ici ? Le monde est petit, décidément ».

    Je démarre toujours, et réfléchirai en route. Agir d’abord, réfléchir ensuite. Bien appris la leçon.

    Le moteur de la vieille décapotable vrombit, elle tourna le dos au port et tourna le dos à Marseille.


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  • Après Revek et éclatdusoleil, je me lance; plouf.

    Elle buvait du vin. A grandes gorgées. Il se dit : « elle n'a pas froid aux yeux », sans savoir pourquoi. Ses mains étaient comme deux papillons virevoltant autour de tous ces objets qu'elle avait disposés sur la petite table de bois usée où elle était accoudée. Tout un petit monde.

     

    Elle avait une jolie façon de s'agiter, les doigts serrés sur le stylo, griffonnant on ne sait quoi.

    Ses cheveux recevaient la lumière chiche qui traversait vaille que vaille les carreaux encrassés du bar. Cela lui conférait une sorte d'angélisme sauvage.

    La sonnerie de son portable retentit : elle sursauta légèrement. Un  frisson.

    C'est drôle comme le monde peut s'arrêter de tourner, parfois, lorsque sonne un téléphone.

     

    « Oui ? ».

    Elle écoutait, les yeux scrutant le vin dans le verre ,comme si une réponse urgente et vitale allait en jaillir.

    Rien n'existait plus. Hormis la voix. La vie en suspension...

    Elle raccrocha, sans dire un mot de plus ; juste « oui » .

     

    Le téléphone redevint un objet inerte. Il n'existait tout simplement plus.

    Elle tourna le regard vers l'extérieur, le laissant s'imprégner lentement de la vie du port.

    Au bout d'un long moment, elle le laissa revenir. Ses mains doucement se posèrent sur la table. Toutes les deux. Elle s'y accrocha.

     

    Sans doute finit-elle par se sentir observée ; toujours est-il qu'elle se tourna vers l'étranger, prenant soudain conscience de sa présence. Ils s'observèrent un instant.

     

    Contact.


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