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A une passante
La rue, lourde de reproches informulés...
Une porte cochère, sombre et majestueuse, s'entrouvre...
Grinçant telle la harpie qu'on égorge.
Une femme belle, rousse à me fendre l'âme, danse, nue,
Sa crinière ondoyant sous le vent de Novembre,
Soulevant avec fracas les miettes de mon esprit dérangé.
Tu me hantes!
Tu oses revenir!
Non; la raison m'abandonne;
C'est une statue.
Moi, laissé pour mort par la violence de l'ouragan,
La douceur de ton souvenir, je perds tout contrôle.
Un éclair... puis la nuit!
Je supporte sans broncher
Le regard des passants.
Vais-je rester ici, te haïssant pour l'éternité?
A tout jamais peut-être!
J'ignore le froid, l'agonie du monde autour de nous.
Ô toi, je te rejoins car me voilà de marbre.
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